‘’L’INDE.

Tu aimes.

Ou tu n’aimes pas.

Mais tu ne peux certainement

pas rester indifférent.’’

 

Tels étaient les mots de notre guide canadien Pat Rochon (d’expéditions Monde) venu avec nous à quelques 6500km du Canada. C’était quelques semaines avant notre départ lors d’une rencontre de groupe par vidéo conférence.  Ai-je besoin de dire que ces mots prirent tous leur sens dès notre arrivée à l’autre bout de (notre) monde pour notre grande aventure de 28 jours en Inde puis au Népal? Un véritable tsunami de sensations et d’émotions. Un électro choc culturel dans ce pays haut en couleurs de 1.3 milliards d’habitants!

ÉPICES

Est-ce une surprise pour vous de lire que la bouffe indienne est épicée et très savoureuse? C’est tellement bon. Ces goûts qui titillent vos papilles. Ces couleurs qui excitent les yeux. Ces aromates qui viennent perturber vos sens à tel point que vous ne pouvez plus vous arrêter de manger (jusqu’au mal de ventre pour certains/es. Dont votre humble serviteur).

Car entre un repas pris ici de temps à autre à Montréal (Canada) et en manger à tous les jours plusieurs fois n’est pas la même chose. Selon l’adage ‘ça tue les microbes’. Ceci étant dit, le système digestif n’est pas habitué à cette intensité d’épices. Dans la liste (non-exhaustive) de possibles désagréments en tout genre : reflux gastrique, sentiment d’avoir chaud, sons gutturaux et/ou flatulences (les 2 à la fois?) à nombreuses reprises, sueur abondante et/ou ‘’le va-vite’’ pourront être au menu (si vous abusez des bonnes choses).

Entraînement progressif aux épices

Allez-y progressivement. Donnez-vous une chance si vous n’êtes pas habitué. Et pourquoi pas, par exemple, aller quelques fois dans une bon restaurant indien près de chez vous avant de quitter le pays? Testez les saveurs, les épices, et voyez comment votre système réagit. Un peu comme un genre de périodisation en entraînement afin de progresser lentement, mais sûrement quoi. Mais pour votre système digestif.

Ce qui m’amène au point suivant; bouffe et exercice physique.

BOUFFE ET EXERCICE

 

Manger avant un effort

Si vous prévoyez faire des efforts physiques en extérieur (il peut faire très chaud/sec ou chaud/humide selon le secteur du pays et la période de l’année), je vous suggère d’y aller mollo sur la quantité d’aliments absorbés et de l’intensité du repas en terme d’épices. Je parle d’expérience. Ohhhh boy!

Lors de notre CHALLENGE SRC à vélo pour la recherche sur le cancer sur les routes indiennes, j’ai eu ce moment de haut le cœur intense. C’est parti ‘’d’en bas’’ du côté gauche de l’abdomen juste sous les cotes environ puis remonté. Une brûlure dans la gorge (l’hypocondriaque en moi pensant littéralement faire une crise cardiaque). ‘’Ça ressemble à un reflux gastrique mon cher’’ me dit l’une de nos compatriotes canadienne et cycliste du défi. Fort désagréable.

Au moment de manger quelques heures avant l’activité, disons seulement que j’avais abusé des bonnes choses en cuisine. C’était tellement succulent que j’en ai oublié ce qui s’en venait. J’ai  »pêché par gourmandise ».

Facteurs aggravants

La chaleur parfois accablante, la piètre qualité des routes par endroit (ce qui augmente l’effort), la pollution de l’air et sonore et les sens constamment hyper sollicités (qui mettent le système nerveux en mode overdrive) ne sont que quelques-unes des raisons qui font que l’expérience est déjà intense en soit. Ajoutez à cela l’exercice et vous avez un bon cocktail pouvant vous vider l’estomac d’un seul coup ou comme dans mon cas, contribuer/accentuer/n’aideront sûrement pas le phénomène des brûlures d’estomac et de reflux gastriques.

TRUC

La règle des 80% de l’estomac plein des gens de l’île d’Okinawa au Japon pourrait être dans les circonstances une excellente idée. Ne vous emplissez pas complètement lors du repas avant effort. Gardez-vous une petite faim.

Chaleur, sueur et hydratation

Lorsqu’il fait très chaud, et surtout sec, il est facile de se déshydrater. La sueur ne nous perle pas nécessairement sur le corps. Elle sèche à mesure (ça nous est arrivé également en 2013 au Maroc d’expérimenter ce genre de condition). Ce qui ne veut pas dire que l’on ne se déshydrate pas.

 

INDICES

Si vous n’avez jamais envie d’uriner même en buvant. Si votre urine est très jaune, odorante. Si vous avez des ‘spots’ blanc sous vos aisselles et que votre sueur goûte le sel. Si vous avez de grandes fatigues, des étourdissements, le cœur qui s’emballe. Il est probable que vous soyez déshydraté/e. Soyez donc à l’affût. L’eau, c’est la vie.

Parlez-en à l’une des participantes de notre groupe à vélo (son corps en surchauffe avec tous les effets désagréables que cela comporte) qui a dû mettre fin prématurément à sa journée #1. Madame a eu droit à un intense coup de chaleur.

Préparer son aventure

Pour toutes ces raisons citées précédemment (de cette portion BOUFFE ET EXERCICE), je recommande FORTEMENT de s’entraîner avant de partir en voyage. Idéalement, je dirais que si vous êtes du genre à explorer le monde régulièrement, pourquoi ne pas avoir une routine active à l’année? Ainsi serez-vous prêt à toute éventualité et opportunité de découvrir cette fabuleuse planète mère. Avec une bonne forme physique générale (mobilité, flexibilité, stabilité, force, équilibre, coordination, endurance, capacités cardiovasculaires), vous serez en mesure de partir en un claquement de doigt (ou presque). Et si vous connaissez la date, et que la destination s’avère un challenge physique modéré à élevé, vous pourrez alors être plus spécifique dans la périodisation de vos entraînements (calendrier effort-repos équilibré, progressif et adapté) pour acquérir les compétences requises et ainsi jouir à fond de votre aventure.

PRINCIPE DE SPÉCIFICITÉ

Dans les mois précédents notre périple avec la Société de recherche pour le cancer par exemple, j’ai inclus en moyenne 2 à 3 sorties de vélo par semaine (PRINCIPE DE SPÉCIFICITÉ) à mes entraînements réguliers en musculation, flexibilité et mobilité. J’ai progressivement augmenté le volume (durée des sorties) et/ou l’intensité (sorties plus courtes, mais sur des pentes ascendantes importantes par exemple en poussant la machine). Enfin, lors des quelques semaines où la température ambiante extérieure était particulièrement élevée, j’ai fait mes entraînements comme à l’habitude. Parfois en marchant avec un sac à dos de 20 lb. Alors qu’en d’autres occasions, j’étais à vélo. Dans un cas comme dans l’autre, toujours à l’affût de signes potentiels de déshydratation ou d’une fatigue inhabituelle. Mes périodes de récupération subséquente étaient également évidemment adaptées en conséquence.


 

VÉLO

Si comme nous vous prévoyez faire des excursions à vélo en voyage pendant un nombre de jours conséquents, voici quelques suggestions simples pour que vos sorties soient les plus agréables possibles.

Apportez avec vous un casque de vélo dans vos bagages. Ensuite, soit un bas de cuissard avec gel pour les fesses afin de diminuer les irritations ou bien une selle en gel (j’ai bien aimé cette 2ième solution. Pour moi, pas besoin des 2).

Don de matériel

Moi et Maganga avons ensuite donné le tout à notre guide indien qui s’est trouvé très heureux d’avoir ces présents. Nous les avions achetés juste avant de quitter le pays. Ce matériel ne nous a servis que quelques fois. Nous avons fait des heureux avec ces dons. Et ça fait de la place dans nos bagages pour la suite du voyage. Win-win pour tout le monde dans ce cas-ci.

Vêtements de rechange adaptés

Pensez aussi à emporter quelques vêtements qui respire bien en fonction de la durée de votre expédition (dans les endroits chaud et humide, ça ne sèche pas bien). Des gants de vélo assurent aussi le confort des mains sans compter que ça prend peu de place dans ses bagages. Enfin, des souliers confortables, qui ‘respire bien’, sèche aussi rapidement que possible (sueur des pieds, mais aussi en cas de pluie), et avec une certaine traction en terme de semelle.

Dans ce dernier cas, ces chaussures pourraient aussi vous servir pour la marche sur des terrains accidentés et différentes surface. Une sorte de passe-partout en somme car n’oubliez pas; les voyageurs avec sac à dos doivent penser au poids et à l’espace de chaque item. Bien évaluer leur multiple utilité avant de quitter le pays devient donc un exercice essentiel.

TREKKING

Cette portion sera abordée en détail dans le billet blogue NÉPAL; Namaste, Trekking et Dal Bhat. Cet article est la suite de ce reportage écrit en 2 volets relatant notre grande aventure de 28 jours.

VACHES SACRÉES

Dire que le globe-trotter sera dépaysé lors de son voyage initiatique sur les terres de l’Inde est un euphémisme! Car le voir en photos, en vidéos ou bien se le faire raconter par quelqu’un ayant vécu cette grande aventure avant de partir, c’est une chose. De le vivre, s’en est une autre.

 

CE PAYS RICHE EN TRADITIONS ET EN COULEURS

nous rappelle à quel point la planète terre accueille un nombre incroyable d’individus aux croyances, langues et cultures diverses toutes plus différentes les unes que les autres. Déambulant dans les rues, arpentant sur nos vélos les routes de campagne, nous furent témoins de ce à quoi peut ressembler l’existence humaine à 100 mille lieux de la nôtre. C’est à la fois déstabilisant, merveilleux et assurément, fascinant!

Vaches, chèvres, chiens errants, singes, motos, autos, chameaux, TUK TUK et camions se partage et se dispute la route. Partout ce chaos frénétique; un véritable ballet désordonné (du moins pour nous) et en constante mutation. La vie dans sa plus simple expression, mais aussi ses paradoxes et assurément toute sa complexité.

Si tu frappes une vache; y s’passe quoi?

J’ai pilé une fois dans la merde bien chaude. Dans les villes, il est de mise d’avoir des yeux tout le tour de la tête (haut-bas-côtés). La vache en Inde est sacrée (si vous ne le saviez pas déjà). À moins de me tromper, autant dire qu’elles ont en quelque sorte tous les droits. Elles défèquent, se promènent et s’arrêtent où bon leur semble à n’importe quel moment. Lors d’une conversation avec un guide indien dans la voiture, je lui posai cette question; ‘’Nous avons bien compris le statut de la vache en Inde.

 »Mais disons que, sans faire exprès,

quelqu’un en frappe une et la tue.

Il arrive quoi?’’

Calmement l’homme nous expliqua que dans ce cas, la personne fautive se doit de restituer le bien au propriétaire. Donc, de lui en fournir une autre. Mais l’individu doit également se repentir auprès d’un guide spirituel compétent afin de demander le pardon pour son geste.

AVERTISSEMENT

Soyez prudent avec la nourriture

 

Une chose que nous avons apprise parmi tant d’autres en Inde; il est sans doute plus prudent de ne pas avoir de nourriture dans ses mains (ce qui est possiblement le cas ailleurs dans le monde supposerons-nous dans les mêmes conjonctures).

En fait, et si vous savez être dans un environnement où vivent en liberté bon nombre d’animaux sauvages pouvant être agressifs en certaines circonstances (dans le cas qui nous préoccupe ici, singes et chiens errants par exemple), mieux vaut prévenir que guérir (mais si guérir devient nécessaire, je vous suggère de lire plus bas la portion de ce billet intitulée ‘’L’attaque a eu lieu; vaccin de la rage, immunoglobuline et B-Virus’’).

 

Banane, macaque et attaque

Si notre périple en terre indienne fut à tout point de vue mémorable, les raisons en sont multiples. L’une d’entre elles est particulièrement marquante; L’ATTAQUE DE MACAQUE. Maganga, ma partenaire de vie, a vécu la malheureuse et douloureuse expérience.

 

À NE JAMAIS FAIRE

NE PAS MONTRER LES DENTS

en les fixant dans les yeux


En aucun cas (suis-je assez clair?). Même en joke.

Ne démontrez pas physiquement de l’agressivité envers eux. Encore moins si vous êtes à un endroit où ils sont une bande et donc nombreux. Vous courez alors après de possibles problèmes. Et par problèmes, on parle ici d’éventuels vols de matériel (ce sont de très habiles pickpockets) ou bien d’attaques (griffure, morsure). Vous êtes prévenus.


 

Déroulement de l’incident

Nous étions alors logés dans un resort. Je me préparais dans ma chambre après être revenu du déjeuner. Vêtements. Brossage de dents. Crème solaire. ‘’Pouche-pouche’’ chasse moustique un peu partout (protection contre la malaria en plus du médicament Malarone). Caméra.

 

‘’AHHHHHHHH.’’ Des cris à l’extérieur de la chambre

 

Je crois alors tout bonnement que des femmes de notre groupe s’amusent. Vous savez, le genre de cris quand certaines filles ne se sont pas vues depuis longtemps (ça, c’était l’interprétation d’un gars).

Mais rapidement, le ton change. Ça ressemble davantage tout à coup à des ‘’bruits de lutte’’. Suivit de; ‘’Oh mon Dieu. C’est quoi ça!’’

Ok; là, ce n’est pas normal. J’ouvre la porte. Devant moi, un macaque mange une banane. Une fois terminé, il quitte tout bonnement. C’était juste ça?

Je n’ai rien vu. Que tout entendu la porte fermée. Ce que je m’étais imaginé n’a rien à voir avec la réalité. J’entends crier de nouveau au loin. Ça provient d’une chambre de notre groupe de vélo. Je ferme la porte; me dirige vers le bruit rapidement. Et là, je découvre Maganga assise sur l’un des lits. Carolle et Johanne s’occupent d’elle. Mag tremble. Le regard hagard. Les 2 infirmières québécoises s’évertuent à nettoyer une plaie sur l’avant-bras gauche.

 

Et c’est là que j’apprendrai ce qui s’est réellement passé

 

Alors que Maganga revenait de la salle à manger une banane à la main (qu’elle se gardait pour une collation pendant la journée), le macaque lui a sauté sur la tête par derrière. S’accrochant à ses cheveux (ses tresses offrant sûrement au singe une bonne façon de s’agripper un peu comme à des lianes), il tenta de lui voler cette nourriture par deux fois. Ne réussissant par du premier coup à la lui enlever de la main la banane (avec le stress, l’adrénaline, la peur, elle ne comprit pas sur le coup ce qui se passait), il bondit sur le sol avant de lui sauter à nouveau dessus tout en la griffant. Elle lâcha finalement le fruit puis couru.

 

L’attaque a eu lieu; vaccin de la rage, immunoglobuline et B-Virus

RAGE

Sachez qu’ils peuvent être porteurs de la rage, MALADIE TRÈS GRAVE VOIRE MORTELLE. Se faire lécher une plaie ouverte (et transmettre la rage par la salive), se faire grafigner ou bien mordre lors d’une attaque; vous ne voulez pas cela. Car ensuite, c’est tout le protocole de traitement qui doit être enclenché selon un calendrier de vaccination (qui peut quelque peu différer selon le pays). Dans le cas de Maggie (pour les intimes), ce fut les jours : 0 (à l’hôpital), 3 (à l’hôtel avec un DOC privé) en Inde. Les jours 7 et 14 au Népal au CIWEC (hôpital international du voyageur). Et enfin le 28 (de retour au Canada). Est-ce utile de dire que ça change quelque peu le planning! Sans compter le stress encouru, les frais, trouver les cliniques, la barrière de la langue, etc.

Nous avons compris sur place que le nombre ‘’shots’’ du vaccin contre la rage peut dépendre du fait que vous avez ou non eu le protocole avant votre départ.

 

IMMUNOGLOBULINE

Parlons maintenant – immunoglobuline -. L’injection pour ce que nous en avons su au Népal devrait être faite avant le jour 7 suivant l’attaque, ceci servant à stimuler le système immunitaire. Dans ce cas précis, j’espère que vous avez pensé à vous prémunir d’une assurance voyage. Car ce médicament importé de l’étranger coûte TRÈS cher. Le prix est fixé selon le poids de la personne. Plus vous êtes lourd/e, plus ça vous coûtera cher. Pour Mag, autour de 1500 USD. OUCH! Et préparez-vous à voir la zone de l’injection (administrée autour de la zone attaquée) enfler comme une prune voir une orange lors de l’infiltration du médicament. Disons que ça surprend. Vous êtes prévenu.

 

B-VIRUS

Terminons avec le – B-Virus -. C’est au Népal à la clinique du CIWEC (lors de la deuxième portion de notre aventure de 28 jours) que nous avons appris qu’il serait recommandé de suivre en plus ce traitement. Ce dernier serait directement lié aux singes (comme nous l’a expliqué la DOC de l’hôpital). 70 pilules blanches à diluer dans l’eau sur deux semaines 5 fois par jour aux cinq heures (ce qui veut donc dire que vous devrez mettre votre alarme pour vous réveiller une fois au moins pendant la nuit. Pas idéal pour une récupération optimale).

Ouep. Une attaque de singe, ça déplace de l’air! Et tout ça pour une banane!?

 »THESE BASTARDS! » (Swaleh)

Comme le mentionne Swaleh dans la vidéo ‘’SAFARI. Sariska Tiger Reserve (Inde. India)’’ (notre merveilleux guide indien qui a su dans les circonstances s’adapter à cet imprévu de façon remarquable), les singes au visage noir (les ‘Black Mask’) ne sont pas dangereux. En ce qui concerne les MACAQUES par contre (ceux aux fesses rouge), c’est une toute autre chose. Ce sont les vilains dans l’histoire. Swaleh dirait en anglais ‘’these are bastards’’(il ne les aime vraiment pas).

 

LES DÉTESTONS-NOUS MAINTENANT?

Soyons honnête. Difficile pour nous également de les aimer depuis ce fâcheux incident. Même si avec le recul en y réfléchissant bien, de façon calme et posée, que nous avons, êtres humains, possiblement empiétés graduellement de plus en plus sur le territoire de ces animaux sauvages. Selon cette autre perspective, avec un regard philosophique, pouvons-nous alors dire qu’ils n’agissent en fait que selon ce qu’ils sont dans notre environnement? Je ne suis pas un spécialiste des animaux. Ni anthropologiste. Tout de même. Food for toughts…

1 guide + 2 infirmières extraordinaires

Dans cette mésaventure rocambolesque, je ne pourrais passer sous le silence la chance que nous avons eu malgré tout d’avoir avec nous ces 3 personnes; Swalehul Islam, notre guide indien. Puis Johanne Salvail et Carolle Larose. Le premier fut un atout précieux comme traducteur pendant tout le processus. Et les deux autres, infirmières de carrière au Québec, Canada, ont pour emprunter une expression québécoise; ‘’ goalées ça à la clinique de campagne indienne!’’

Elles ont supervisé l’ensemble des procédures médicales et ce pour une chose primordiale; nous aider en quelque sorte à rester aussi calme que possible dans un environnement inconnu complètement en dehors de notre zone de confort. Et dans les circonstances, ce fut énormément apprécié!

Pour en savoir davantage sur les trucs santé, ne manquez surtout pas le billet blogue sur le Népal. CLIQUEZ.

LE VOYAGEUR PLANIFICATEUR

 

Se préparer

Prenez le temps de vous renseigner AVANT de partir sur votre destination. Maganga à cette bonne habitude d’acheter un guide pour lire et apprivoiser le mieux possible le/s pays à visiter. Perso, j’aime beaucoup ‘voir’. Je regarde donc un nombre appréciable de vidéos. Et posez aussi des questions à des gens ayant vécus l’expérience (bonne ou mauvaise. Les points de vue personnels peuvent différer grandement). Non seulement pouvez-vous ainsi avoir une idée de votre itinéraire, mais aussi planifier plus ou moins grossièrement un budget.

Planifier son itinéraire

Connaître le pays et les lieux à visiter permet, entre autres choses, de vous procurer les bons médicaments et de recevoir les bons vaccins avant votre départ (si ce n’est déjà fait) pour les endroits du monde où s’est requis. Exemple; le médicament préventif pour la malaria.

Pharmacie VS clinique du voyageur

Nous avons compris selon les renseignements recueillis que l’altitude aurait un impact. Toujours selon cet exemple, les moustiques pouvant être porteurs de la maladie (malaria) ne pourrait vivre et proliférer après une certaine altitude. Il deviendrait alors non nécessaire de poursuivre le traitement préventif et d’avaler au quotidien plus de pilules (avec des coûts et des effets secondaires indésirables possibles prolongés).

Faites vos recherches; et peut-être pourrez-vous vous aussi vous apercevoir que selon l’endroit-gens interrogés (pharmacie VS clinique du voyageur par exemple), les renseignements pourront possiblement légèrement différés. Pour la malarone (malaria), dans l’un on nous disait de poursuivre la prise de ce médicament rendu au Népal alors que dans l’autre, ou nous spécifiait que ce n’était pas nécessaire en raison de l’altitude et des lieux à explorer. À vous de voir.

VACCINS – MÉDICAMENTS – AUTRES

Voici la liste des vaccins qui nous étaient recommandés pour le voyage. Si vous les avez déjà eus, vérifiez tout de même votre carnet de santé pour les rappels possibles.

Vaccins

Twinrix – Prévention hépatite A et B (ne protège pas contre les hépatites C et E)

Tétanos – En cas de plaie (piler sur un clou rouillé par exemple)

Rage – En cas de morsure et/ou de griffure et/ou de léchage d’un animal errant/sauvage

Ex : Attaque de singe, chiens errants

Médicaments

Malarone – Comprimés préventif contre la malaria (renseignez-vous adéquatement dans une pharmacie et/ou une clinique du voyageur pour les dosages, effets secondaires, prise)

Diarrhée – Comprimés dans l’éventualité d’une malencontreuse diarrhée du voyageur

Onguent antibiotique – En cas de coupure simple et d’infection

Autres

Électrolytes – En cas de déshydratation (à l’effort, diarrhée)

Capsules purificatrice d’eau – Pour boire, laver la nourriture et même, dans certains cas, faire la vaisselle (conseil; faites-vous un budget pour de l’eau en bouteille)

Médicaments personnels. Ne les oubliez surtout pas (pour votre hypertension, cœur, diabète, thyroïde, asthme, ÉPIPEN/choc anaphylactique, etc.).  Suggestion; tout comme pour vos vêtements, divisez-les entre votre sac à dos ‘carry on’ d’avion et votre valise ou sac à dos #2 pour la soute à bagage. Ainsi, si vos bagages sont égarés, vous avez des doses sur vous.

HÔPITAUX ET CLINIQUES INTERNATIONALES

Selon votre itinéraire, il pourrait être prudent de vérifier quels sont les hôpitaux accessibles en cas de pépin. Ce n’est pas lors de l’incident, en possible état de panique, que l’on veut avoir à trouver ce genre d’établissement. Surtout dans une situation d’urgence. À l’autre bout du monde. Avec la barrière linguistique, culturelle et géographique.

PASSEPORT ET VISA

Avez-vous votre visa pour entrer en Inde? Ne l’oubliez surtout pas. Comptez une bonne heure pour le remplir dans sa version E-Visa. Des questions, attelez-vous, il y en a!

NE MANQUEZ PAS D’AUTRES INFOS ESSENTIELLES DISPONIBLES DANS LA SUITE DE CE REPORTAGE VOYAGE NÉPAL; documents à photocopier (carte de crédit, permis de conduire, etc.). Les indispensables à savoir pour l’aéroport, pour l’avion et l’hôtel.

PHOTOS-VIDÉOS; SOUVENIRS

Douanier canadien regardant ma déclaration écrite, un peu incrédule; ‘’Vous n’avez rien à déclarer? Vraiment? Vous n’avez acheté aucun souvenir?’’

Moi; ‘’Non. À part que j’ai pris une TONNE de photos et de vidéos.’’

Dans ma tête, je me dis; ai-je vraiment (BESOIN) de plus de babioles dans ma vie? De belles aventures à travers le monde faites de rencontres inoubliables. Des gens que j’aime avec qui partager ces souvenirs au retour.

Douanier après m’avoir fixé dans les yeux encore quelques secondes; ‘’Paf. Pouf.’’ (Estampillages). ‘’Circulez.’’

COUP DE POING À L’ESTOMAC!

Voyager peut-être comme un coup de poing à l’estomac; vous en avez le souffle coupé.  Ce fut assurément le cas en Inde.

Oubliez votre bulle personnelle. Avec une population aussi dense dans les grandes villes (autour de 20 millions à Delhi, 26 à Mumbaï), autant dire qu’il est pratiquement impossible de se retirer dans son petit monde. Et pourquoi pas; laissez-vous ‘’envahir?’’ Absorbez. Entrer dans cette danse de vie et de spiritualité. Vivez à fond l’expérience. Vous vous souvenez ce que disait Pat le guide canadien au début de ce billet; ‘’L’inde, tu aimes. Ou tu n’aimes pas. Mais tu ne peux pas rester indifférent.’’

Retour à la maison

Prenez le temps de reprendre votre souffle et vos repères de retour dans votre univers. Donnez-vous le loisir de laisser tout cela mijoter comme un bon repas qui cuit à feu doux. C’est plus long, mais il prend de la saveur. Car le cœur et l’âme en prennent pour leur rhume. Ces pays sont probablement à 1000 lieux de tout ce que vous avez connu (ou pensez connaître) jusqu’ici. Bien sûr si c’est votre première fois dans ce coin du monde. Et de revenir dans une société nord-américaine après cela, pour quelques jours, voire quelques semaines et même jusqu’à quelques mois (selon certains) n’est pas chose facile dans les débuts.

Au moment d’écrire ces lignes, ça fait exactement 1 mois que nous sommes de retour. Mon corps est au Canada. Mais quelque chose est resté là-bas. Une transformation est amorcée. Difficile encore de dire exactement à quel niveau, comment et pourquoi. Tellement de choses se sont passées. Tellement de gens merveilleux furent sur notre route. Tellement il me semble vivre actuellement dans un rêve en me disant que 30 jours déjà se sont écoulés depuis la fin de cette aventure que nous préparions depuis près de 15 mois!

Lors de mes méditations plus profondes en position shavasana sur le plancher de bois à la maison, il m’arrive d’avoir des flashs. Mon souffle est lent, sans effort. De fugaces sensations provoquant en retour différentes émotions et pensées.

Je peux voir clairement derrière mes paupières les yeux fermés notre guide Swalehul sur une route de campagne lors de notre défi à vélo. Je peux presque ressentir la chaleur écrasante. Ou encore ce merveilleux souper où nous mangions sur un toit; la bouffe y était succulente! À s’en faire éclater l’estomac! Ou bien ce jour sur le Gange où des familles brûlaient les corps de leurs défunts lors de crémation à ciel ouvert. Émouvant.

Je chéris ces instants méditatifs où je suis calme et paisible. Je me concentre alors sur deux choses; (1) ma respiration. L’air qui pénètre par mes narines. Le souffle qui gonfle en 3D mon abdomen, ma poitrine, mes côtés, mon dos. (2) Et demander consciemment à mon corps et à mes muscles de ne pas bouger. D’être totalement immobile. Le mouvement n’est qu’une question de respiration et non le résultat de contractions musculaires. Je suis dans le non-mouvement.

 

TOUT MON ÊTRE PHYSIQUE

S’ENFONCE DANS LE SOL, LOURD.

IL SEMBLE ALORS PRENDRE RACINE

 

J’ai l’impression que l’arrière de mon crâne pèse une tonne. Que ma mâchoire et mes dents s’enfonce. Dans la durée, il m’arrive ‘d’en perdre des bouts’. Le temps est élastique; relatif. Plus rien n’a d’importance, sinon le moment présent. Je m’envole, décolle vers ces contrées lointaines qui ne sont plus imaginaires. Je suis venu, j’ai vu, mais je n’ai pas vaincu; j’ai plutôt vécu, ressentis et appris avec, je l’espère, beaucoup d’humilité, de respect et de non-jugement.

Ce sont alors des sentiments comme la bienveillance, l’amour et l’empathie qui m’habitent. J’y vois plus clairement; bien plus que si mes yeux étaient ouverts.

Peut-être que certains/es d’entre vous à la lecture de ce billet pense que je n’ai pas aimé mon passage en Inde? En fait, comme hypocondriaque conscient et avoué, ce fut tout un choc. Je crois avoir été assez clair à ce sujet dans cette portion 1 (de 2) de ce reportage écrit. Mes sens furent constamment sur sollicités et en quelque sorte en surchauffe. Mes préconceptions furent à jamais secouées. Et mon existence toute entière chamboulée à différents niveaux. Si bien que pendant le séjour, je me suis senti incapable de porter un quelconque jugement sur cette expérience enveloppante.

Les conditions étaient aussi très différentes de notre portion de voyage au Népal.

  • C’était l’aboutissement de 15 mois pour le Challenge SRC
  • L’aventure fut vécue en équipe
  • Plusieurs mésaventures ci et là ponctuèrent le parcours

 

En fait, c’est au retour que j’ai commencé à prendre toute la portée de la transformation qui s’était amorcée en moi. Après 30 jours hors de ses balises. Après une trentaine d’heures de vols et d’attentes pour le retour. Le décalage horaire de 10h. De partir d’un climat d’été à 25-26 degrés Celsius et de revenir en automne-début hiver avec une température de près de 0 lors d’une journée de grisaille. D’avoir pendant 1 mois laissé derrière smartphone et internet. D’être complètement déconnecté avant de revenir en pleine fébrilité de Noël et des achats de cadeaux; où je ne me suis pas laissé emporter par la vague mercantile intensive et donc n’ait rien acheté. C’était devenu dans les circonstances tout simplement émotionnellement impossible.

À bien y réfléchir, ou plutôt à bien y ressentir. Avec ses tripes, son corps, son être tout entier, je crois que c’est peut-être ceci qu’a fait l’Inde pour moi; m’ouvrir grand les yeux comme jamais auparavant.

Et Maganga là-dedans? Malgré la mésaventure de l’attaque du macaque, elle est prête à y retourner n’importe quand. Cette aventurière du monde, curieuse et fonceuse, a comme rêve maintenant d’aller plus au sud pour voir les  »Boat People ». Ça lui en prend bien plus que cela pour lui faire peur et la décourager. She’s a very strong lady. 🙂

 

LIEUX/VILLES VISITÉS

Région du Rajasthan : Fatehpur Sikri, Fort Amber, Jaipur, Red Fort, Sariska Tiger Reserve, Taj Mahal, Sanctuaire des oiseaux. Varanasi : Mulagandha Kuty Vihara, Gange.

3 SOUVENIRS ‘’FUGACES’’;

Pensées-sensations-émotions-mouvement

 

JEUNE FILLE : 12-13 ans je suppose. Couchée sur le dos sur une civière à l’hôpital. En attente à l’extérieur. Elle est prise d’un malaise. On la tourne rapidement sur le côté. Elle vomit tout son être. On la repositionne ensuite. Sur le dos, elle tourne la tête dans ma direction. Nous sommes de monde si différents. Et pourtant, 2 êtres humains se regardent sans parler droit dans les yeux. Elle me sourit candidement. Elle est magnifique. En réponse, j’éclate en sanglot. Pendant ce temps, Maganga se fait soigner à l’intérieur. Flash de l’attaque de singe. Ce lieu. Ces derniers 90 minutes me semble sur réaliste pour le nord-américain moderne que je suis ayant accès à  »tout ». Mon âme est secoué. Je tremble. Mon existence est bouleversée à jamais au niveau cellulaire.

CRÉMATION : Sur le Gange, nous voguons tranquillement. Tout à coup, nous sommes témoins de famille et de proches qui ont recours à la crémation à ciel ouvert. Le bois brûle. La fumée monte vers le ciel. Les vivants regardent leurs défunts se consumer. Les uns poursuivent leur route charnelle. Les autres sont libérés de la chair. Quelle image puissante. On se cache derrière l’image de la jeunesse éternelle. Ils regardent la mort en face et accepte (du moins semble-t-il) l’inévitable cycle.

ENFANTS-VÉLO : Nous traversons les villages à vélo. Toutes ces mains étrangères que nous touchons au passage fugacement. Ces enfants qui courent vers nous en souriant et qui ne demandent qu’à nous toucher. Sachez-le; intérieurement, en silence, vous l’avez fait bien plus que vous ne le pensez. Namaste.

ENDROITS/GENS APPRÉCIÉS

 

‘’ROUTES ET VILLAGES DU RAJASTHAN’’

Voir et ressentir la vie indienne les fesses assises sur un siège de vélo, c’est quelque chose. Les sens sont constamment sur sollicités. Entre klaxons. Piétons. Vaches. Camions. Odeurs. Déchets. Paysages à couper le souffle. La chaleur étouffante. Les enfants qui vous courent après, vous sourient et vous disent ‘’Hello!’’. Quelle aventure!

‘’HERITAGE SPICES’’

Nous avons eu 2 expériences en soirée pour le souper dans ce restaurant perché sur un toit. La première, nous avons été absolument conquis. C’était extraordinaire. D’où la raison que nous y sommes retournés une deuxième fois (avec d’énormes attentes). Un peu déçu. Certains plats étaient moins consistants, moins garnis avec un souci du détail qui n’était pas à la hauteur de notre première aventure culinaire en ces murs. Tout de même; une adresse à connaître.

‘’RESORT’’ Sariska Tiger Reserve.

Les lieux étaient absolument magnifiques. Et le personnel très attentionné. Quant à la bouffe, je m’en suis fait éclater l’estomac tellement c’était délicieux!

‘’TAJ MAHAL’’

Que dire de plus. Voyez de vos yeux le mythique tombeau d’un blanc immaculé.

‘’LE GANGE’’

Randonnée en bateau au petit matin sur ce fleuve sacré d’Inde (Varanasi). La démonstration de la dévotion spirituelle comme vous ne l’avez possiblement jamais ressentis. Coloré. Intense. Unique. Crémation à ciel ouvert de défunt sur la rive. La mort qui côtoie la vie sans artifice. Libération pour les uns; continuité de cette existence terrestre pour les autres …

Sachez qu’il est aussi possible de voir de magnifiques cérémonies spirituelles illuminées en soirée d’une durée d’environ 45 minutes.

 

PARTENAIRES-GUIDES-COMMANDITAIRE

 

Je tiens à remercier LOZEAU.COM.

Cette entreprise fut partenaire à la fois lors de la levée de fond en magasin en plus d’offrir le service technique pour nos affiches du party d’halloween 2016 ainsi que du matériel vidéo pour le voyage (caméra sport Go Pro 5, bras télescopique, batteries, mini cartes SD, harnais de poignet).

VOYEZ ICI L’ENSEMBLE DES VIDÉOS ORIGINALES POUR L’INDE

VOYEZ ICI L’ENSEMBLE DES VIDÉOS ORIGINALES POUR LE NÉPAL

GUIDE INDE # 1 : PAT ROCHON

Notre fabuleux guide canadien venu avec nous en Inde: pat@worldexpeditions.com

Photo d’ouverture de l’article, des singes ainsi que de Johanne & Carolle créditée à Pat Rochon

GUIDE INDE # 2 : SWALEHUL ISLAM

Notre guide indien qui nous a permis de jouir de cette aventure inoubliable de la meilleure façon qui soit: swalehulislam@gmail.com

SOCIÉTÉ POUR LA RECHERCHE SUR LE CANCER

Levée de fonds et défi à vélo pour la société de recherche pour le cancer

EXPEDITIONS MONDE

Collaborateur pour les billets d’avion et autres commodités sur le terrain

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